Le moto-cross est une course de vitesse sur un circuit tout terrain et formé de bosses plus ou moins raides.
Il existe 3 catégories en compétition : MX1 (moteur 4 temps 450 cm3), MX2 (moteur 4 temps 250 cm3), MX3 (moteur 2 temps 250 cm3) !
Les obstacles sont des sauts simples, doubles, triples et quadruples, mais aussi la table (saut présentant une partie plate entre l'appel et la réception), le « camel jump » (la bosse d'appel est plus petite que la bosse de réception) et les « whoops » (séries de petites bosses rencontrées principalement sur des circuits de Supercross). Les circuits de moto cross sont la plupart du temps en terre ou sable.
Les motos de motocross sont débarrassées des accessoires, mais la suspension et la solidité du cadre sont primordiales.
La maniabilité et la stabilité de la partie cycle permettent d'exploiter au mieux la puissance impréssionnante du moteur.
Le tirage court de la transmission et de la boite de vitesses associé au rapport poids / puissance permet de puissantes accélérations devant les obstacles.
Le motard doit impérativement penser à se protéger des jets de pierres, et surtout des chutes, c’est pourquoi, il est indispensable d’avoir des bottes rigides pour se réceptionner avec les pieds, mais aussi des genouillères dans le pantalon pour se protéger des cailloux en cas de contact direct sur le genou.
Le dos étant particulièrement sollicité, il faut soit une ceinture au niveau des lombaires pour bien maintenir le dos sans oublier que de toute façon, une dorsale est obligatoire.
Pour le buste, le motard s’équipe d’un pare-pierre rigide pour protéger le haut du corps y compris les épaules et les coudes.
Pour finir, le casque est très différent des autres disciplines à moto ! De forme différente, la mentonnière est plus importante et parfois on peut ajouter une minerve pour éviter les blessures aux cervicales. A noter que privé de visières, il faut obligatoirement s’équiper d’un masque en plus du casque.
Saut, amorti, correction de l'assiette, départ, virages et pour les plus chevronnés l'aerial, telles sont les principales techniques à apprendre pour faire du motocross.
La base de la discipline du moto cross, c’est le saut !
Il faut arriver à une certaine allure, accélérer de plus en plus jusqu’au sommet, et couper les gaz avant pour éviter de partir vers l’avant.
Au moment du saut, il faut comprimer les suspensions avec son corps, et donner une impulsion vers le haut, comme si on cherchait à se lever de la moto vers le ciel.
Avant de commencer à faire des sauts assis, assurez-vous que vous maitrisez déjà très bien le saut debout.
Pour maitriser le saut assis, il n’est pas indispensable d’arriver trop vite. Ce saut permet de monter plus haut et plus loin, c’est un saut surtout pratique quand on manque un peu d’élan ou quand on se manque sur un saut précédent.
Au début, il vaut mieux s’entrainer sur des bosses pas trop raides pour bien appréhender ce saut.
Au cours du saut assis, on va utiliser plus les amortisseurs, plus c’est raide et plus l’amortisseur va avoir tendance à s’enfoncer pour se relâcher très vite. Le piège c’est donc de partir trop sur l’avant et de risquer la chute.
Pour éviter ce désagrément, quand la bosse est plus raide, il faut s’asseoir vers l’avant de la moto, alors que pour un appel plus doux sur la bosse, on peut se mettre sur l’arrière pour favoriser l’amplitude du saut.
Qui dit saut assis, ne dit pas qu’on doit rester assis tout au long du saut !
En effet, dès que la roue avant est en l’air, il faut absolument se mettre debout pour garder le contrôle de la moto.
Le risque d’un saut assis, c’est de partir en arrière. Pour éviter cela, utilisez le frein arrière pour récupérer l’assiette de la moto. Ce saut sert surtout en « supercross » ou en sorties de virage.
Ci-dessous 5 conseils à suivre pour prendre un départ canon au cours d'une course de moto cross :
C’est une des techniques les plus importantes de pilotage en moto cross car cela conditionne la qualité de la réception après un saut.
Sur l’arrière, il faut freiner de l’arrière en l’air, et débrayer pour ne pas caler. Un coup de frein arrière bref permet de rebasculer vers l’avant.
Quand on part sur l’avant (la moto pique du nez), on va accélérer à fond pendant le saut pour que la roue tourne plus vite en l’air, et mettre en même temps les vitesses en sous-régime, cela permet de redresser la moto.
L’amorti est le contraire de l’impulsion !
Ce qui consiste à ne pas mettre de coup de gaz dans l’appel et pas comprimer ses suspensions.
A faire sur un appel pas très raide au début, sans accélérer pour ne pas passer par devant. Prendre un appel sans accélérer, on va monter beaucoup moins haut, et éviter que les suspensions se compriment trop.
Soit en amorti en ligne ou en amorti désaxée, il faut essayer de ne pas mettre de poids sur sa moto.
Dans l’arrondi de l’appel, on va se baisser brusquement.
Dans l’appel, il faut essayer de légèrement freiner de l’appel et fléchir les bras et les jambes très rapidement au moment de l’impact pour ne pas mettre de poids sur la moto. C’est une technique assez dangereuse car on peut facilement passer par devant.
Plus un appel est raide et plus l’amorti est difficile.
Quand on arrive dans un virage sur un circuit de motocross, le plus important c’est de penser à 3 gestes qui sont à réaliser en même temps : il faut s’asseoir, tendre sa jambe, et mettre le plus d’angles en inclinant son corps dans le sens du virage.
Lâcher le frein arrière avant le frein avant pour bien guider la moto et la roue avant dans l’ornière. Quand on est bien calé dans l’ornière, on peut bien incliner la moto, et insuffler un filet de gaz quand les 2 roues sont dans l’ornière.
Pour passer vite en virage, il vaut mieux relancer le filet de gaz plutôt que d’apporter un gros coup en entrée de virage, il faut privilégier la ré accélération. Essayer d’élargir au maximum les virages pour gagner de la vitesse. Pour passer vite, mieux vaut se laisser aller.
Ne jamais laisser trainer la jambe, il faut qu’elle soit bien tendue.
Toujours regardé devant et surtout la sortie du virage.
L’Aerial consiste à faire un virage en l’air !
Il faut prendre l’appel un peu en travers, par exemple, à gauche, si on veut faire la figure à droite et inversement. Bien pencher le poids de son corps, là où on veut pencher la moto.
Il faut être à l’aise sur sa moto et sur les sauts qu’on maitrise déjà bien. On peut le faire des deux côtés, à droite ou à gauche, en fonction de son goût.
Une fois qu’on décolle, on peut contrebraquer et puis la ramener en force avec le guidon. On peut atterrir un peu en travers, il suffit de remettre un coup de gaz pour se remettre en ligne.
Vraiment une figure fun pour se faire plaisir !
Attention tous ces conseils doivent être pratiqués dans un club ou avec un moniteur car ils s’adressent à des motards expérimentés.
Les photos servant à illustrer cet article ont été fournies par Kawasaki et mettent en scène la 5ème place de Ryan Villopoto au Supercross de Saint-Louis.