EQUITA Lyon

Le Cadre Noir de Saumur et l’Orchestre Symphonique Lyonnais à EQUITA’ : la tradition équestre française à la rencontre des grands compositeurs !

Vendredi 28 et samedi 29 octobre 2011, en soirée

Hall 66

Direction artistique : Philippe Fournier et Jean-Michel Poisson

Scénographie et coordination générale : Alain Blanquet et Manu Bernard

La dernière fois que le Cadre Noir de Saumur s’est produit à Lyon, c’était déjà lors du salon EQUITA’ LYON, en 2006. Le retour, cette année, entre Rhône et Saône, de l’institution garante du savoir-faire et de la tradition équestre française, aura une saveur toute particulière. En collaboration avec l’Orchestre Symphonique Lyonnais, les Ecuyers de Saumur préparent en effet un gala comme ils en ont rarement fait auparavant.

« Ce gala sera particulier à plusieurs égards », prévient Jean-Michel Poisson, Ecuyer coordinateur des présentations du Cadre Noir. « Pour notre Ecuyer en Chef, le colonel Jean-Michel Faure, le retour à Lyon est très symbolique : il revient dans sa ville de naissance, là où vit encore sa famille, mais aussi, revient sur la piste de Lyon Eurexpo, là même où il avait été intronisé en 2006. Le gala sera également particulier dans la mesure où l’Orchestre Symphonique Lyonnais aura travaillé sur une partition musicale ad hoc, entièrement retenue pour le travail des chevaux et des Ecuyers. »

Une heure de féérie équestre et symphonique

Philippe Fournier, chef de l’Orchestre Symphonique Lyonnais, et le Cadre Noir de Saumur travaillent ainsi de concert à ces deux galas depuis février 2011. Le chef d’orchestre a en effet souhaité proposer au Cadre Noir une programmation musicale parfaitement adaptée au rythme et aux mouvements développés par les chevaux.

Ainsi, sur la piste, la vingtaine d’Ecuyers et leurs trente-cinq chevaux présentent dix tableaux de leur registre traditionnel, dont l’ouverture et le salut final, qui mettent en valeur leur travail et la tradition sportive et de Haute Ecole française enseignée au Cadre Noir de Saumur : le dressage, notamment à travers un pas de trois assuré par les trois jeunes femmes Ecuyers de Saumur, la Reprise de Manège, ou encore les longues rênes sur le plat ; les airs relevés et les sauts d’école, avec notamment la Reprise des Sauteurs en liberté ; et l’aspect plus sportif, avec le tableau du saut de ligne de trois obstacles insolites, création spécifique pour EQUITA’ 2011.

« La chorégraphie sera adaptée, modifiée par rapport à ce que nous présentons habituellement », commente Jean-Michel Poisson. « Il ne s’agit pas de rompre avec la tradition, mais bien au contraire de la servir différemment. La musique prend ici toute son importance. Tout ce qui se passe sur la piste doit coïncider avec la musique. C’est un travail particulièrement difficile, qui a demandé à chacun un investissement important. »

Un long travail d’harmonie entre musique et tableaux équestres

Evoluer sur la musique d’un orchestre symphonique est une chance que le Cadre Noir de Saumur a saisie pour EQUITA’ LYON. Philippe Fournier, à la tête de l’Orchestre Symphonique Lyonnais, s’est ainsi rendu à Saumur en février 2011 pour se familiariser avec le travail des Ecuyers. Cadre Noir et Orchestre Symphonique Lyonnais ont alors décidé d’évoluer sur des grands airs de musique classique, connus du plus grand nombre.

Le chef a ensuite sélectionné les airs du répertoire symphonique qui correspondraient le mieux aux tableaux équestres.

Les spectateurs seront ainsi transportés dans les univers, par exemple, de Rossini (ouverture du Barbier de Séville), de Tchaïkovski (Casse-Noisette), de Berlioz (Marche hongroise), de Prokofiev (Cendrillon), de Brahms (Danse hongroise) ou encore de Strauss (Valse de l’Empereur). L’institution Cadre Noir est ainsi portée par les grandes musiques institutionnelles.

Après avoir articulé, monté, coupé les airs retenus en fonction de la chorégraphie équestre, après donc s’être imprégné du travail des écuyers et avoir adapté sa partition au rythme du cheval, le chef d’orchestre a remis une bande au Cadre Noir de Saumur, qui tout l’été et jusqu’aux galas, répètera, pour à son tour, s’adapter à la musique du chef d’orchestre lyonnais. En octobre, Philippe Fournier se rendra à Saumur, pour réajuster le travail
de ses quarante-cinq musiciens. Ce sera la dernière fois que les deux institutions se verront avant la semaine de répétitions, prémices des deux galas exceptionnels d’EQUITA’ LYON. Neuf mois de travail, qui donneront naissance à une oeuvre aussi éphémère que marquante.

Quelques repères

  • Deux représentations inédites
  • Plus d’une heure de spectacle
  • Dix tableaux équestres
  • Vingt écuyers du Cadre Noir dont trois femmes
  • Trente-cinq chevaux
  • Quarante-cinq musiciens
  • Six camions pour acheminer chevaux et matériel de Saumur à Lyon
  • Une dizaine d’heures de transport

Le Cadre Noir de Saumur

Le Cadre Noir de Saumur regroupe l’ensemble du corps enseignant de l’Ecole Nationale d’Equitation. Véritables experts dans leur discipline, les Ecuyers ont pour mission principale de transmettre un savoir technique et théorique. Ils doivent également dresser les chevaux qu’ils présentent dans la Reprise de Manège ou dans celle des Sauteurs, ainsi que dans les compétitions nationales et internationales où ils représentent l’école.

Ils ont également pour mission de préparer les chevaux qui leur sont confiés pour la formation des élèves. Ils participent aussi aux compétitions internationales soit en tant que compétiteurs soit comme entraineurs. Cultivés, instruits de l’enseignement des grands maîtres de l’équitation et curieux de l’évolution des pratiques équestres, les Ecuyers du Cadre Noir contribuent activement au maintien et au rayonnement de l’équitation française en illustrant ses principes, lors de présentations publiques en France et à l’étranger. « Impulsion, grâce et légèreté » sont les marques de l’équitation française.

L’Orchestre Symphonique Lyonnais

Créé en 1985 par son actuel directeur musical Philippe Fournier, l’orchestre s’est rapidement affirmé en tant que formation professionnelle, en France, comme à l’étranger. L’Orchestre Symphonique Lyonnais souhaite s’ouvrir toujours plus et toucher un large public. Grâce au dynamisme et à l’esprit d’indépendance de son chef, différents styles et différentes époques sont venus enrichir une programmation de plus en plus vaste.

Interview Philippe Founier (Directeur musical de l’Orchestre Symphonique Lyonnais)

Ce sera cette année votre quatrième contribution au grand spectacle équestre d’EQUITA’ LYON.

B-C.fr : Haute Ecole et orchestre symphonique ont l’air de faire parfait ménage ?

PHILIPPE FOURNIER : Après trois premières créations du spectacle d’EQUITA’, je commence à bien connaître ce territoire, que j’apprécie énormément. Il y a une passion commune entre la musique et le cheval, celle du rythme.

Lors des trois précédentes éditions, j’amenais un concept global, autour duquel il fallait tout créer. Cette année, le travail est parfaitement différent, dans le sens où nous intervenons auprès d’une institution unique, de très haut niveau, qui présente une grande expérience du gala.

Le Cadre Noir de Saumur arrive avec un projet scénographique, une démarche, un fonctionnement, une histoire, dont il faut s’inspirer et dans lesquels il faut s’intégrer. Il ne s’agit pas de bousculer tout ce à quoi les gens s’attendent en assistant à une représentation du Cadre Noir. Je me fais davantage serviteur.

B-C.fr : Comment se sont passées les premières rencontres avec les Ecuyers du Cadre Noir ?

PHILIPPE FOURNIER : Certains avaient assisté à mes spectacles antérieurs et avaient remarqué que des choses innovantes se passaient sur la piste d’EQUITA’. Ils m’ont donc demandé de travailler largement en amont pour profiter de ce savoir-faire.

L’idée était bien celle d’un partenariat, d’une construction à deux. Le Cadre Noir s’ouvre ainsi à des choses auxquelles il n’est pas forcément habitué, tout en restant dans la tradition.

B-C.fr : Le travail de partition a été particulièrement pointu, n’est-ce pas ?

PHILIPPE FOURNIER : J’ai travaillé à ce que la musique colle à ce qui se passe sur scène. Le travail a donc en effet été très pointu. Je connaissais toutes les figures équestres, que j’ai visionnées en vidéo à de nombreuses reprises.

Sur ces figures, j’ai fait des montages musicaux. J’ai cherché à adapter la musique comme si elle avait été créée pour la figure en question.

Je vais apprendre les chorégraphies du Cadre Noir par coeur, et, si je suis en avance ou en retard, je devrai m’adapter lors des deux représentations.

rencontrez des cavaliers et des cavalières

Vet2011, l’hommage chorégraphié à Claude Bourgelat

La dix-septième édition d’EQUITA’ LYON est placée sous le signe de Vet2011, Année mondiale vétérinaire. Dans ce cadre, un tableau hommage au père des Ecoles vétérinaires dans le monde, le Lyonnais Claude Bourgelat (1712-1779), sera intégré au gala du Cadre Noir de Saumur et de l’Orchestre Symphonique Lyonnais.

Sur la piste de Lyon Eurexpo, le Roi Louis XV et son Ministre de l’Intérieur Henri Léonard Bertin, dans un carrosse baroque,
retraceront les grandes étapes qui ont mené à la décision royale d’inaugurer la première Ecole vétérinaire du monde, en 1761, à Lyon.

Devant eux, sur un cheval ibérique tel qu’on en voyait alors à la Cour de France, un Ecuyer du Roy présentera, sous le regard de deux de ses collègues à pied, les exercices des grands maîtres du XVIIIe siècle qui, aujourd’hui encore, font la renommée de la légèreté équestre à la française.


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