Quel est le critère de performance qui vous paraît le plus important ?
« Avoir un nombre de couples capables de répéter régulièrement les bonnes performances est une condition nécessaire pour composer des équipes qui ont des chances de victoire, même si ce n’est pas une condition suffisante.
Les écarts sont aujourd’hui infimes à haut niveau et les médailles comportent une part d’incertitude qui est la loi du sport. Pour la réduire, nous nous appuyons sur des critères observables significatifs dont l’essentiel est la répétition des sans fautes.
La FFE propose à tous ses cavaliers un parcours personnalisé de compétition et de stages avec des objectifs réalisables basés sur la capacité à répéter régulièrement les bonnes performances.»
Comment encouragez-vous l’émergence de couples au plus haut niveau ?
« La FFE envoie des équipes dans les concours internationaux. Par exemple en saut d’obstacles, la France court la Top Ligue des Coupes de Nations 5 étoiles en même temps qu’elle envoie des équipes détectées sur le Grand National ou des couples de haut niveau en formation sur des Coupes de Nations 4 étoiles.
Quand, à la Toussaint, on réunit 120 jeunes en stage avec les meilleurs entraîneurs du moment, à poney, à cheval, juniors et jeunes cavaliers, dans les 3 disciplines olympiques, on favorise la densification de l’élite. »
Comment prenez-vous en compte l’ensemble des éléments de la performance sportive ?
« L’objectif premier est d’élargir le vivier des cavaliers, des chevaux, des officiels de compétition, des organisations de haut niveau pour que tous les aspects du haut niveau soient bien vivaces. C’est une question de formation et de ciblage des moyens.
S’y ajoute la question cruciale de l’environnement du sport de haut niveau qui est devenu très pointu, suivi médical, vétérinaire, ferrure, matériel, logistique, gestion de l’effort, du stress…
Tout doit être pris en compte avec professionnalisme.
Nous identifions les propriétaires. Nous associons leurs noms aux performances de leurs chevaux et les contrats JO/JEM formalisent leur adhésion aux objectifs liés aux grandes échéances mondiales.
Les relations que nous établissons avec les organisateurs, sur le plan du conseil technique ou dans le cadre de la mise en place de circuits sportifs normés, nous permettent de construire avec eux les bonnes conditions de préparation et d’accueil de toutes les équipes de France sur leurs terrains.
Nous avons la même politique vers les officiels de compétition ou les entraîneurs.
Les identifier, leur proposer des formations permet le dialogue qui facilite leur promotion, leur accession au niveau international et qui augmente le capital compétence de l’encadrement de la compétition en France. »
Pascal Dubois à Lexington, lors des derniers Jeux Mondiaux Photo FFE/PSV