Chaque cheval de haut niveau a son histoire faite des aléas de son existence. Tous sont différents. Toutes leurs histoires aussi. Pourtant la plupart ont suivi le même cursus et chaque génération fait ses gammes sur les mêmes terrains dans des conditions voisines.
L’informatique a fait franchir des pas de géant à la génétique.
L’art de l’éleveur pour faire ses croisements est maintenant alimenté par d’énormes bases de données et de performances.
Toutefois, au départ, il y a un poulain qu’il faut élever et protéger des menaces qui guettent sa santé et son moral.
Souvent, il est manipulé dans sa 1ère année pour lui apprendre la confiance en l’homme.
Chaque année, au 1er janvier, il prend un an. A 3 ans, il a son premier rendez-vous avec les jurys. Ce sont les concours de modèles et allures. A noter que les chevaux de course, eux, commencent à 2 ans.
A 4 ans, 5 ans et 6 ans, il peut faire ce que l’on appelle les cycles classiques s’il court avec ses congénères nés au même printemps.
Ce cycle piloté par la Société Hippique Française, SHF, débouche sur les finales lors des Grandes Semaines de l’élevage de Fontainebleau, Pompadour ou Saumur, selon les disciplines.
Certains chevaux ne font pas les concours et leurs cavaliers les forment sur des parcours d’école à domicile. D’autres font les cycles libres qui mêlent deux générations successives.
Dès 4 ans, les chevaux peuvent être engagés dans des épreuves où ils se confrontent à leurs aînés, mais des épreuves jeunes chevaux leur sont réservées jusqu’à 7 ans, notamment dans le cadre des étapes Grand National et des concours internationaux.
Un cheval qui a révélé son potentiel sur le circuit national ou sur les petits internationaux va faire ses 1ères grosses épreuves à 8 ans et le cœur de sa carrière sportive va se dérouler entre 9 et 15 ans, avec parfois des cas de longévité exceptionnelle au plus haut niveau, mais rarement après 18 ans.
Son avenir va dépendre des cavaliers qui vont se succéder pour lui apprendre le métier.
S’il a des dons, il faut lui souhaiter de trouver le cavalier de sa vie qui va patiemment lui faire comprendre comment produire la meilleure performance avec le minimum d’effort, tout en lui faisant ressentir chaque parcours comme un nouveau jeu qu’il aura envie de gagner.
Mais, dès qu’il est sorti de piste, il lui faudra aussi savoir récupérer, dans des environnements très variables. Il devra aussi prendre l’avion ou le bateau sans broncher.
Un très bon cheval qui voyage mal ne peut pas faire de haut niveau.
Son / sa groom va tout faire pour lui rendre les dépaysements sécurisants en veillant à respecter ses petites habitudes.
Devenu performer, chaque cheval devient le porte-flambeau de sa race et de l’élevage qui l’a fait naître.
Il donne de la valeur ajoutée à chacun de ses descendants, ascendants et collatéraux.
Les médailles olympiques rebattent les cartes du marché des cotes et l’or olympique est un jackpot pour tous les tenants d’un cheval.