Ils sont de plus en plus nombreux à monter à cheval. Les activités équestres sont en phase avec les attentes des Français : elles allient plaisir et évasion dans un environnement très nature.
Le succès de l’équitation est tout à fait paradoxal. Rien ne la prédisposait à devenir un sport grand public. Pourtant, l’équitation s’est hissée à la 3e place parmi les sports les plus pratiqués derrière le football et le tennis.
Le nombre de licenciés FFE ne cesse de croître. Ils sont 687 330 à avoir pris leur licence fédérale en 2010. Ils étaient 432 498 en 2001 ! Sans compter les deux millions de personnes qui montent de façon occasionnelle.
De son rôle utilitaire dans les années 50, pour l’agriculture ou pour les transports, jusqu’à son rôle « loisir et détente » d’aujourd’hui, l’activité équestre a vécu une mutation sans précédent.
Le salut du cheval est dû à la convergence des initiatives pour promouvoir l’équitation sportive et de loisir.
Le concours complet d’équitation issu du concours du cheval d’armes et le jumping ont donné l’impulsion à l’élevage de chevaux de sport. La naissance d’une association nationale de tourisme équestre a favorisé la randonnée, en veillant notamment à la préservation des chemins.
Le mouvement poney a été le plus décisif. C’est un vecteur éducatif permettant de faire partager les joies de l’équitation à des millions d’enfants qui font maintenant goûter cette activité très formatrice à leurs propres enfants.
Le succès est d’avoir misé sur l’équitation en club avec des poneys et des chevaux dont le coût est mutualisé par tous les cavaliers qui les montent chaque semaine. Cela a permis à la courbe des licenciés de s’envoler.
Résultat : dans les catégories socioprofessionnelles des foyers de cavaliers, on compte 15% d’employés, 20% d’ouvriers, 22% de professions intermédiaires, 23% de cadres supérieurs, soit une démocratisation réelle, le revenu médian des familles équitantes se situant aux alentours de 25 à 30 000 euros par an.
L’engouement pour l’équitation est renforcé par une tendance sociétale actuelle forte. Les jeunes recherchent un loisir en phase avec la nature.
Ecologique, propice à l’évasion, en adéquation avec le rythme de la nature, le cheval correspond parfaitement à leurs attentes. Les parents, de leur côté, veulent inscrire leurs enfants à une activité aux valeurs éducatives éprouvées où l’on apprend à grandir et à avoir des responsabilités.
En ce sens, monter un cheval et en prendre soin n’est pas anodin.
L’équitation propose un véritable parcours pédagogique où l’on doit s’affirmer et composer avec l’autre.