Cavalier de haut niveau

Un sport et un métier

Devenir cavalier de haut niveau exige un engagement sportif, du même ordre que dans toutes les disciplines olympiques.

Il faut, en plus, des qualités d’entrepreneur pour monter son écurie, constituer son équipe, gérer ses propriétaires et toute la logistique d’une écurie de haut niveau.

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Quelle formation pour devenir un cavalier de haut niveau ?

Si l’apprentissage de l’équitation sur des poneys et chevaux de club est accessible à tous, la progression vers le haut niveau exige, dès les catégories jeunes, à poney, junior ou jeune cavalier, d’avoir son propre poney ou son propre cheval.

L’idéal est de pouvoir bénéficier d’une monture de qualité expérimentée. 

Parfois, c’est un achat familial. Parfois des propriétaires ou l’Etat peuvent confier un poney ou un cheval de haut niveau à un très bon cavalier qu’ils ont repéré.

 

Le professionnalisme comme mode de fonctionnement

Au moment crucial de l’accès à la compétition senior, le cavalier se trouve sur le marché des cavaliers professionnels. 

Il va le plus souvent s’orienter vers la formation de jeunes chevaux pour financer son sport.

Il devra trouver des écuries avec des aires d’exercice adaptées pour travailler ses jeunes chevaux en semaine et sortir en compétition le week-end.

Il apprend alors le métier de chef de petite entreprise avec le recrutement de ses 1ers salariés, l’achat du camion, la gestion des fournisseurs, du maréchal-ferrant, du vétérinaire, des engagements… 

Beaucoup restent toutes leurs vies formateurs de jeunes chevaux et vendent leur meilleur cheval, dès qu’il est repéré pour le haut niveau.

S’ils veulent progresser, la plupart vendent leur talent dans de très grandes écuries où ils montent des dizaines de chevaux dits de commerce, parmi lesquels ils trouveront parfois le crack qui les lancera dans le grand bain.

Un organisateur hors-paire

La prise d’autonomie signifie trouver des financements lourds, le plus souvent par le biais d’un propriétaire ou d’un groupe de propriétaires.

S’y ajoute, dès que la notoriété s’installe, la gestion des sponsors, contrats, obligations de représentation, communication, site web… 

Le cavalier de haut niveau est un homme-orchestre.

Entre 2 promotions pour sa gamme de matériel ou de vêtements équestres, il lui reste peu de temps pour les vacances…

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TOP 30 des meilleurs cavaliers

Dès qu’il entre dans le top 30, le cavalier de haut niveau voit s'ouvrir devant lui les plus beaux concours internationaux.

Il devra alors trouver la solution pour renforcer en permanence ce que l’on appelle son « piquet » de chevaux afin de pouvoir enchaîner les grosses épreuves en alternant les montures.

Dans le même temps, il va sortir, sur les plus petites épreuves des grands concours, ses chevaux en formation, préparés chez lui par de jeunes cavaliers qui sont ses futurs concurrents. 

Certains s’orientent vers le coaching de propriétaires pouvant s’acheter des chevaux bien formés de très bon niveau.

S’il est complexe de conjuguer qualités de chef d’entreprise et qualités sportives, c’est un atout, puisque la reconversion n’est pas un sujet.

Celui qui a réussi à faire tout ce parcours a un métier pour la vie et il peut pratiquer son sport très longtemps, comme le prouve Michel Robert, le doyen des cavaliers d’équipe de France qui s’est offert sa 1ère finale de Top 10 pour ses 60 ans.


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