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Pour la vingtième édition de l'Open 13, Fred Viktor, producteur et scénographe, signe la bande son du tournoi, renforcée cette année par une animation visuelle lors de l'entrée des joueurs.
Fred Viktor et son équipe n'en sont pas à leur coup d'essai !
Depuis 2008 et sa 1ère bande son pour accompagner le 80ème anniversaire des Internationaux de France de Roland Garros, en passant par le show audio et vidéo unique imaginé et créé pour les BNP Paribas Masters de Paris Bercy la même année, Fred Viktor a développé un univers artistique et novateur.
Par les musiques qu'il sélectionne et retravaille avec son acolyte Vasco, et les graphismes esthétiques et dynamiques conçus avec l'artiste visuel Pascal Gary, il a su s'adapter aux codes du tennis tout en les interprétant avec une certaine modernité et ainsi renforcer l'ambiance lors des matches, de l'ouverture des portes jusqu'au dernier point, en passant bien entendu par la bande son éclectique diffusée pendant les matchs.
Ses références sont souvent bien ancrées dans l'inconscient collectif; des versions inédites, des covers exclusifs et des remix (re)calibrés tout spécialement pour le tournoi, il puise également dans les musiques de film jusqu'aux dernières actualités pour les partager avec le plus grand nombre.
A découvrir en 2012 sur le court central du Palais des sports de Marseille !
Propos recueillis par Eli Weistein
Parmi les grands noms passés par le Palais des Sports de Marseille, il y en a 2 qui se prononcent avec l'accent local. L'un a remporté le tournoi en 2006, l'autre s'est incliné en finale en 2001.
Arnaud Clément et Sébastien Grosjean évoquent ce que représente le tournoi pour eux, leur relation, leur lieux préférés à Marseille.
Retour sur l'Open 13 des minots Clément-Grosjean.
Quel est votre premier souvenir de l'Open 13 ?
Arnaud Clément : Mon 1er souvenir de l'Open 13 remonte à la 1ère fois où je l'ai disputé.
Sébastien Grosjean : J'étais en sport étude à Boulouris et j'étais venu passer une journée à l'Open avec mes parents. Je devais avoir 13 ans. Paradoxalement je n'avais pas trop regardé les matchs mais plutôt ce qui se passait autour du terrain, les juges de lignes, l'arbitres, les ramasseurs, le public...
Vous souvenez-vous de votre 1er match disputé à l'Open 13 ?
AC : je me souviens surtout d'avoir battu Karl Kucera, 66e, au 1er tour 6-1 6-1 C'était à ma 1ère victoire sur le circuit ATP.
On imagine que ce match est resté gravé dans ta mémoire
AC: Oui, je m'en souviens parfaitement. J'étais sur un nuage, j'avais joué de manière incroyable. Je devais être 350ème mondial, je sortais des qualifs pour la 1ère fois. Puis je joue le tableau et un joueur dans les cent premiers pour la 1ère fois et je lui mets 1 et 1. En plus à Marseille, devant toute ma famille. C'était vraiment incroyable pour moi.
SG : Oui je m'en souviens, c'était une défaite donc un mauvais souvenir J'avais perdu face à Santoro en 3 sets en 1997. J'avais été champion du monde junior l'année d'avant et le tournoi m'avait donné une wild card.
Vous souvenez-vous de votre 1er match l'un contre l'autre ?
AC : On ne s'est jamais joué à l'Open 13, heureusement, car cela n'aurait vraiment pas été drôle, déjà que ce n'était pas drôle quand ça nous arrivait ailleurs... Mais en dehors du circuit, la 1ère fois qu'on s'est joué, c'était au Tennis Club de l'Arbois, on était benjamin tous les deux.
J'avais fait un très bon match et j'avais perdu 6-4 6-3, ce qui était un très bon résultat pour moi.
SG : Je devais avoir 9 ou 10 ans. C'était à l'Arbois à Plan de Campagne. Je ne me souviens pas du score, mais vous pouvez lui demander. Je sais juste que j'avais gagné notre 1er match.
Qu'est-ce qui vous impressionnait chez l'autre ?
AC : Son coup droit déjà était impressionnant, puis il savait déjà tout faire parfaitement, très régulier du fond, très complet. En jeune, c'était un caïd, Sébastien.
SG : Arnaud ça a toujours été son physique et sa combativité. Déjà jeune, il était très fort physiquement, c'était un combattant. Il était très très endurant et il avait un super revers, il ne savait pas faire un coup droit mais en revers c'était costaud.
Vous-êtes-vous de suite entendu ?
AC : Bien qu'on soit de la même région, on s'est très peu joué en jeune parce que j’étais d'un niveau inférieur. Sébastien était souvent qualifié d'office et exempté des championnats de Provence. Heureusement d'ailleurs, car sinon il me chambrerait aujourd'hui encore sur les 6-1 6-1 qu'il pouvait me mettre à l'époque. On ne se connaissait pas trop, mais il n'y avait pas non plus de rivalité.
SG : Pas tout de suite non. Il m'a rejoint dans ma structure d'entraînement avec Bernard Fritz et il y a eu un moment d'adaptation. Au début, c'était un peu moyen, voir difficile. Après ça été vite mieux.
Et votre rapprochement date de quand ?
Moi je m'entraînais avec Trevor Allan à Marseille et j'ai eu un complément d'entraînement avec Bernard Fritz. Seb travaillait avec Bernard et c'est là qu'on a commencé à beaucoup jouer ensemble. Mais notre amitié a mis un peu de temps à s'installer. On a appris à se connaître et à s’apprécier au fur et à mesure de nos déplacements et voyages ensemble.
Quel est votre endroit préféré à Marseille ?
AC : Quand je vais à Marseille, c'est pour voir ma grand-mère à Mazargues. Sinon je suis à Aix.
SG : J'aime bien allé manger une pizza à la brousse à « La Grotte » aux Goudes.
Ah les aixois...Exactement, on est en plein dedans ! Pourquoi l'Open 13 est-il un tournoi différent des autres?
AC : L'Open, c'est le tournoi de chez nous. J'ai toujours considéré l'Open 13 comme mon tournoi. C'est le tournoi que je rêvais de gagner. Quand je le joue, c'est incroyable. Il y toute la famille, les amis mais aussi tous les gens du milieu du tennis que je côtoie depuis que je suis tout petit. Quand je joue sur ce court, je lève la tête et je connais tout le monde. J'adore disputer tous les tournois français mais quand on est à Marseille, j'imagine que Seb pense comme moi, c'est autre chose.
On est chez nous, c'est notre court, c'est à nous. Et je ne pense pas que les autres joueurs français ressentent la même chose que nous. On a vraiment reçu des soutiens incroyables.
C'est vraiment très particulier.
SG : Il n'est pas forcément différent pour moi. Il est important car ça été mon 1er tournoi. Je regrette d'ailleurs de ne pas l'avoir gagné en simple. Il était particulier parce qu'il y avait toujours toute ma famille et mes amis. Mais de la même manière que peut l'être Bercy, Roland-Garros ou Lyon. Mais c'est vrai que Marseille c'est un peu plus fort car je suis de là-bas. Pour Arnaud c'est peut-être plus fort car il a gagné. Mais la vraie différence, c'est l'entourage, qui est présent.
Votre meilleur souvenir à l'Open 13 ?
AC : 2006 bien sûr. J'ai joué le meilleur tennis de ma vie en demi-finale face à Nadal et j'ai gagné en finale, c'était extraordinaire. J'avais déjà disputé une finale en 1999 mais je l'avais perdue. Ce tournoi, c'est ma 1ère victoire sur le circuit, ma 1ère finale sur le circuit. L'Open 13 était mon objectif principal, la victoire ultime. Et je me souviens avoir répondu à une question en 1999, en disant : « Le jour où je gagne l'Open 13, j'arrête ma carrière ! ».
SG : Je n'ai pas vraiment de meilleur souvenir. J'ai pas mal de bons souvenirs mais il n'y en a pas un qui sort particulièrement du lot. Peut-être la finale contre Kafelnikov, car ça reste une finale contre un grand joueur, ancien numéro 1. Même si il n'y a pas la victoire, ça reste un bon souvenir.
Si vous aviez une baguette magique, comment feriez-vous évoluer l'Open 13 ?
AC : Je trouve que Jean-François Caujolle a fait de l'Open 13 quelque chose d'incroyable. Le niveau du tournoi augmente chaque année. Chaque édition voit une amélioration. Je suis tellement attaché à ce court, où j'ai mes marques. Bien sûr, il pourrait y avoir une salle plus grande, un peu plus moderne et un peut-être un 2ème court un peu plus grand. Mais c'est un problème d'espace.
SG : Je ferais un stade plus grand et je changerais la catégorie du tournoi, de manière à avoir des meilleurs joueurs (il s'interrompt). Ceci dit, le tableau est déjà fort. Faire un plus grand palais des sports comme une arena américaine.
On vous souhaite quoi pour cette année ?
AC: J’espère faire beaucoup mieux que l'an dernier, car j'étais blessé, et si ça n'avait pas été l'Open 13, je ne l'aurais pas joué. Mais il y a de grande chance que ce soit mon dernier, alors on peut me souhaiter de m'éclater, de prendre du plaisir et de pouvoir faire encore quelques bons matchs dans cette salle que j'affectionne.
SG : Je continue à travailler avec Richard, donc souhaitez lui de gagner des tournois.
Sébastien, on parle de vous à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. Info ou intox ?
C'est pas encore le moment d'en parler car il y a encore une campagne, mais bien sûr c'est quelque chose qui m'intéresse. Cela étant, c'est une décision qui appartient aux joueurs, le capitaine (Guy Forget) a son mot à dire aussi, la fédération doit aussi s'exprimer, donc il y a plusieurs personnes. Mais oui ça m'intéresse.
Un duo Clément-Grosjean à la tête de l'équipe de France ?
SG : J'ai l'impression qu'il va jouer encore 10 ans, Arnaud. Mais pourquoi pas. Lui il est encore concentré sur son tennis.
Depuis 1993, l’Open 13 fait partie intégrante du calendrier ATP.
Après dix-neuf ans d’existence, le tournoi s'est installé comme un rendez-vous incontournable de la saison du tennis professionnel.
La présence de 6 des joueurs du « Top 15 » cette année n’a rien d’un coup de pub. C’est le simple réultat du haut niveau qu’a atteint le tournoi méditerranéen.
Federer, Nadal, Djokovic, Kuerten, Safin, Hewitt, Noah, Lendl. La liste des vainqueurs de Grand Chelems depuis 19 ans ? Pas seulement mais aussi certains des joueurs passés par les courts du Palais des Sports de Marseille.
2012 ne fera pas exception à la règle, avec un nouveau plateau au top, pour le plaisir des spectateurs de l’Open 13 et celui des téléspectateurs du monde entier.
Avec la présence du 6ème joueur mondial, Jo-Wilfried Tsonga, vainqueur de l’Open 13 édition 2009, Robin Soderling vainqueur en 2011, et aussi finaliste dans un passé récent des BNP Paribas Masters et finaliste de Roland Garros, de Mardy Fish, actuel 8ème mondial, de Janko Tipsarevic vainqueur en 2011 des tournois de Moscou et Kuala Lumpur, du jeune joueur Alexandr Dolgopolov et sans oublier le bel argentin, Juan Martin Del Potro, dont c’est sa 1ère participation.
L’épreuve marseillaise va une fois de plus tenir toutes ses promesses quant à la qualité du tableau des compétiteurs.
Pour ce qui est du contingent tricolore, c’est aussi au sommet national qu’auront à faire les fans de tennis pendant la semaine.
Outre Jo-Wilfried Tsonga, le central du Palais des Sports verra évoluer Richard Gasquet dont sa dernière participation à l’Open 13 remonte à 2008, Mickaël Llodra, vainqueur en 2010, Nicolas Mahut ou encore Arnaud Clément, le héros local du public marseillais.
Avec une affiche de joueurs de tennis, comment l’Open 13 peut-il ne pas être, une fois de plus, l’un des grands moments de cette saison passionnante ?
Si l’épreuve fait partie des 20 meilleurs tournois de tennis au monde toutes catégories confondues, c’est aussi que son organisation, sous la direction de Jean-François Caujolle, est une mécanique bien huilée.