Très prisé dans l’enseignement bilingue, le séjour linguistique présente de nombreuses vertues, comme par exemple, le fait de s’immerger dans un autre pays, une autre culture, et un autre mode de vie.
Mais c’est aussi l’occasion de pratiquer une langue étrangère dans le cadre rassurant d’une famille ou d’une structure scolaire tout en se faisant un ou plusieurs nouveaux amis.
Le correspondant est un ami bien connu de milliers de petits français qui partent chaque année pour un week-end, une semaine, un mois ou parfois plus en Angleterre, en Espagne, en Allemagne ou plus loin, en fonction de la langue qu’ils souhaitent apprendre.
Bien sûr, le but premier de ce type de séjours est l’apprentissage de la langue en étant immergé à 100% de son temps dans le pays, mais comme il s’agit de rencontres.
Au départ, les enfants partent rarement seuls mais plutôt en groupes avec d’autres camarades de classes ou de la même école, ce qui crée une ambiance sympathique pour des enfants qui se voient toute l’année mais se redécouvrent dans un autre contexte, et sans les parents !
Pour certains enfants, c’est même une occasion d’en prendre plein les yeux, et parfois même le premier voyage de leurs vies.
Le séjour linguistique a toutes les caractéristiques d’une grande aventure. Du voyage en car ou en train, voir en ferry pour ceux qui traversent la Manche, jusqu’à l’arrivée dans un pays inconnu avec des gens qui sont différents.
Partir à l’étranger très jeune a beaucoup de bienfaits pour un enfant car cela éveille sa curiosité, son envie d’apprendre, de se dépasser et même augmente sa tolérance à la différence des autres.
Enfin, toute la qualité du séjour va dépendre des liens que l’on va pouvoir tisser avec son correspondant.
De même âge, de même sexe dans la plupart des cas, le correspondant va être celui qui va prendre la plus grande place dans la vie quotidienne de l’enfant-voyageur.
Si cette relation est sympathique, l’enfant en gardera un très bon souvenir et une bonne impression de la globalité de son séjour.
A l’inverse, si le correspondant et l’enfant qui fait le voyage ne devienne pas amis, voir indifférent l’un à l’autre, le séjour linguistique pourra avoir un goût amer, et même ne pas porter ses fruits concernant l’apprentissage de la langue.
Ce point n’est pas à prendre à la légère car cela arrive plus fréquemment que l’on peut le penser. Tout d’abord, avant de laisser partir son enfant, il faut s’interroger sur les motivations de la famille d’accueil.
Si elles sont seulement pécuniaires, il y a de grandes chances que le correspondant ne s’intéresse pas vraiment à son "ami français".
A l’inverse, si la famille d’accueil profite de cette occasion pour accueillir un petit français afin de pratiquer la langue de Molière ou tout simplement pour faire découvrir son pays à un jeune, il y a de grandes chances que le correspondant soit beaucoup plus impliqué dans le séjour.
De plus si le correspondant est partie prenante dans le projet d’accueillir un autre enfant chez lui et parfois dans sa chambre, il sera beaucoup plus impliqué dans sa relation amicale avec l’enfant qui fait le séjour.
Une très belle amitié peut se nouer entre les deux enfants, à telle point que dans certains cas, le voyageur peut inviter son correspondant à venir inverser les rôles.
Cependant, tout est une affaire de psychologie et les rapports humains entre correspondant et enfant ne sont pas prévisibles à l’avance.
On ne peut pas mettre deux personnes dans une même pièce et espérer qu’elles soient subitement amies. D’autant plus que les séjours linguistiques sont souvent assez brefs, et il y a tellement de choses à faire et à découvrir que pour un enfant, c’est même beaucoup demandé.
L’objectif du séjour linguistique est surtout l’apprentissage d’une nouvelle langue, alors se faire un ami est un peu la cerise sur le gâteau.