Pour tisser un lien d’amitié avec une autre personne, nous savons qu’il va falloir se donner de la peine, s’intéresser sincèrement à la personne, faire preuve de générosité et de sentiments sincères.
Il n’y a rien de pire et de moins efficaces que les gens qui font semblants !
C’est tellement facile à repérer que cela est même largement ridicule.
Prenons l’exemple de ces centres d’appels délocalisés dans les pays de la Méditerranée où on demande aux hôtesses de systématiquement vous souhaiter une bonne journée :
« De la part de l’entreprise X, je vous souhaite une bonne journée ».
Certes, il s’agit d’une phrase amicale, censée susciter chez nous l’intérêt pour la société. Mais au-delà de l’intention, le ton compte ! Car si un geste est amical si la façon de faire le geste ne l’est pas, cela annule le but recherché ! 1-1=0
S’intéresser à l’autre est un bon moyen de se faire un ami, mais faire semblant de s’intéresser est aussi un excellent moyen de se faire un ennemi.
Nous nous intéressons aux autres quand ces derniers s’intéressent à nous, mais gare à ceux qui font semblants.
Si une personne cherche votre amitié mais s’y prend mal et fait preuve de maladresse, au pire, vous ressentirez de l’indifférence.
Mais si une personne cherche votre amitié en feignant la sincérité, vous ne serez pas indifférent mais hostile car méfiant.
L’amitié est un domaine dans lequel il n’est pas facile de tricher sans risquer de provoquer des réactions également inverses à l’effet désiré.
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Dans le cas d’une relation d’amitié sincère voulue par une personne intéressé dans cette relation, l’échange est gagnant-gagnant. Les deux parties échangent des sentiments, objets, services, intentions de même valeur sans qu’aucune des deux parties ne puissent se sentir lésées.
Au contraire, comme à l’époque du troc bien avant l’apparition de la monnaie, l’échange est plus qu’équitable, il permet une évolution des deux personnes qui profitent de l’échange pour se grandir ou s’améliorer.
C’est parce que l’on reconnait en l’autre un ami que l’on a envie de procéder à un échange gagnant-gagnant, sinon on se trouve dans le cas où on veut manipuler l’autre (celui qui ne sera jamais un ami) pour en tirer un bénéfice illusoire.
En matière de relations amicales, cette maxime est aussi tout à fait vérifiable, car on peut accepter d’être trahi par un ennemi, jamais par un ami.
Si vous ressentez le besoin de feindre votre amitié pour une personne, ne perdez pas votre temps et passez votre chemin. Tôt ou tard, l’autre aura aussi le sentiment que vous n’êtes pas sincère et pourrait vous en vouloir plus, non pas de pas être son ami mais de lui avoir laissé croire que cela aurait pu être possible.
Cette illusion d’amitié est un sentiment bien plus négatif que le non-intérêt.