"La perte de notre triple A est un non événement en terme d'emploi, l'impact est surtout psychologique. Il s'agit de la notation d'une seule et unique agence. Ces agences sont utiles mais ne font pas l'économie ni l'emploi.
Il faut déconnecter la notation de la dette souveraine de la vie des entreprises au quotidien . Il n'y a aucune corrélation directe entre notation et taux de chômage. Par ailleurs, cette dégradation se ressent déjà dans les taux. La perte du triple A ne changera pas grand chose à ce niveau.
Gardons en tête que ce sont les entreprises françaises qui recrutent et qu'elles sont plutôt en bonne santé.
Cette perte n'est évidemment pas un bon signal sur le marché et va impacter notre force sur les marchés. La France pourrait être exclue des politiques d’investissement des grands fonds internationaux, qui se préfèrent les dettes les plus sûres et donc notéées d'un triple A.
Cette nouvelle notation pourrait donc avoir quelques répercutions sur les métiers de la finance de marché, marché déjà très impacté en France par le contexte éonomique de ces dernières années."
Jean-Paul Brette, Directeur Practice Banque & Assurance chez HUDSON