Après plusieurs mois favorables les intentions de recrutement des grandes entreprises fléchissent dans cette 10ème édition du baromètre Emploi JD EDHEC.
Les prévisions de croissance faible, les plans de rigueur en Europe, les incertitudes sur la monnaie unique, la période préélectorale... mais aussi mécaniquement l’assimilation des forts volumes de recrutements de jeunes diplômés en 2011 auront fini par rendre les entreprises plus prudentes en ce début d'année 2012.
Si conformément à leurs prévisions, les 3/4 des entreprises ont effectivement recruté en cette fin d’année, ils sont moins nombreux (67 % à prévoir des embauches de jeunes diplômés au premier trimestre 2012).
Cependant, cette baisse reste modérée ; en effet, les perspectives restent légèrement supérieures à celles de janvier 2011, alors veille d’une année qui s’est révélée plutôt favorable.
De plus, les volumes de recrutement ne sont pas vraiment affectés puisque 66 % des entreprises recruteront autant et 15 % plus que le trimestre précédent. Ces chiffres sont comparables à l'édition d'octobre 2011 dans laquelle on avait déjà noté une diminution des volumes de recrutement.
Ces recrutements auront lieu en France et en Europe mais aussi sur le continent Américain de manière plus importante que ces derniers mois.
37 % des entreprises prévoient des embauches en finance d'entreprises et en contrôle de gestion, 30 % dans les fonctions commerciales mais aussi en marketing et communication, fonctions dopées par le web.
20 % recruteront en conseil et en achats. Seules les fonctions propres à la banque ralentissent plus nettement.
Enfin 97 % vont poursuivre leurs relations avec les écoles.
Il est intéressant de noter que les entreprises qui se montrent attentistes en terme de recrutement, augmentent d'autant leur investissement auprès des institutions d'enseignement supérieur, un peu comme s'il s'agissait de leur variable d'ajustement.