Interview David Gire sur la Convention Moniteurs à Roland-Garros

Bonjour David, au moment où Babolat convie pendant 5 jours plus d’un tiers des moniteurs de tennis qui travaillent déjà avec la marque, quels étaient justement vos objectifs initiaux pour cet évènement?

En plus de créer du lien avec nos coachs, et fédérer un point de rendez-vous et d’échanges avec tous les moniteurs, nous en profitons pour présenter l’entreprise, nos projets et notre vision du tennis d’aujourd’hui et de demain.

Pour nous, il est vital d’être en contact avec ceux qui font le tennis au quotidien, et d’écouter leurs besoins ou problématiques, être présent à leurs côtés, et surtout leur apporter plus qu’une simple présentation de nouveaux produits.

C’est pourquoi cette année, nous avons voulu faire différemment, et avons mis sur pied de nombreux ateliers, qui ont suscité beaucoup d’enthousiasme de la part des pros, et un certain plaisir à se retrouver tous ensemble dans une bonne ambiance.

D’autant que les moniteurs n’ont finalement pas tellement d’occasions de se retrouver tous ensemble pour échanger leurs points de vues, et écouter des intervenants, qui peuvent leur apporter un contenu supplémentaire, comme par exemple, l’intervention de Ronan Lafaix, coach de Stéphane Robert, et de plusieurs joueurs professionnels français qui sont arrivés dans le top-100 mondial.

Ronan a pu présenter aux coachs, des aspects méconnus de la préparation mentale, que l’on soit amateur ou professionnel de tennis.

Puis avec Xavier Moreau, préparateur physique de Marion Bartoli, on a pu traiter de la préparation d’un match de tennis.

En somme, l’idée directrice de cette convention était en plus de la présentation de la marque, de pouvoir faire en sorte que chaque moniteur, en sortant de cette journée, puisse se dire qu’elle lui a apporté quelque chose dans son quotidien de coach.

Pour Babolat, les moniteurs sont bien sûr des prescripteurs, mais aussi des véritables relais avec les joueurs de tennis, et même au centre de notre stratégie, car ils nous remontent des feedbacks sur ce qui fonctionne, et sur ce qui peut fonctionner un peu moins bien.

Le lien avec nos moniteurs ne se résume pas à un moment unique dans l’année. On échange tout au long de la saison pour capter leur ressentie, et faire évoluer nos produits en conséquences.

Enfin, cette convention annuelle est aussi l’occasion de renouveler les contrats des pros, de récupérer le matériel de l’an passé, et de fournir les nouvelles raquettes, chaussures, sacs pour la saison à venir.

Doit-on s'attendre à d'autres évènements Babolat à Roland-Garros ?

L’an passé, nous avions organisé 32 dates dans toute la France, et cette année, nous avons eu l’occasion de mettre sur pied cette convention à Roland-Garros, avec le soutien de la Fédération Française de Tennis.

Il est trop tôt pour dire si nous renouvellerons l’expérience à Roland. Nous attendons justement d’en discuter avec les coachs.

En revanche, nous préparerons sans doute quelque chose en fin d’année.

D’ailleurs, les pros nous soumettent de nombreuses idées comme le fait de pouvoir visiter notre entrepôt lyonnais.

Un des évènements annoncés pour la saison 2013 est la sortie de la raquette Babolat Play and Connect, comment voyez-vous le tennis post-Play and Connect ?

On va changer les choses ! Déjà à travers le produit qui est une vraie innovation, et ensuite à travers le concept de partage d’informations entre la raquette, le joueur et le coach.

Donner de l’information aux joueurs est une première en matière de tennis.

Le fait de permettre aux joueurs de s’autoévaluer, d’évaluer son jeu et ses caractéristiques de jeu, et enfin de rentrer dans une communauté, représente un très gros bouleversement dans l’approche quotidienne de la pratique du tennis.

Le joueur pourra se challenger à un Nadal ou un Jo-Wilfried Tsonga, en comparant ses stats par rapport à celles des joueurs Pro. On va entrer dans une nouvelle ère de proximité entre joueurs, coachs, fabricants et pros !

Ce sera aussi un vrai bouleversement au niveau commercial, avec un axe formation très important pour Babolat.

Il ne s’agit pas de vendre une simple raquette de tennis, mais bien de proposer un service qu’il faudra présenter, et expliquer aux consommateurs avec un argumentaire conséquent.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos ambitions après une année 2012 à +16% pour Babolat ?

Nous sommes actuellement leader sur le marché français. On considère que c’est à nous de bouger, et parfois même réveiller le marché !

Comme nous sommes un pure-player tennis, nous n’avons pas d’autres activités en dehors de ce sport, et on veut réellement donner l’impulsion, et développer notre marché.

Nos perspectives sur les trois prochaines années sont très bonnes. Notre croissance continue d’être à deux chiffres, ce qui témoigne de notre dynamisme, et aussi de notre ambition pour notre sport.

A partir de quel moment, avez-vous connu un véritable tournant vers le rôle d’intégrateur ?

L’histoire a réellement démarré en 1994 avec la production de nos premières raquettes 100% Babolat. La raquette est le véritable moteur pour une marque, et représente même 50% du business.

On avait déjà une très grosse connaissance des raquettes avec notre travail sur le cordage.

Construire nos propres raquettes était en fait une évidence par rapport au parcours de l’entreprise dans le domaine du tennis.

Avec la première victoire en Grand Chelem de Carlos Moya à Roland-Garros en 1998, les ventes ont réellement décollé avec la PURE DRIVE.

En seulement quatre ans, on a trouvé les bons réglages pour que le produit corresponde aux attentes du joueur de tennis.

L’idée pour nous, c’est de proposer les meilleurs produits pour le consommateur, tout en continuant à innover,  et développer notre marché.

Et comme dirait notre PDG, Eric Babolat « il faut secouer le cocotier ! ».