Le public féminin aura été à l'honneur ce lundi 16 avril notamment dans le cadre de la Journée de la Femme. Dès l'arrivée au club, les organisateurs avaient réservés des petites attentions et des cadeaux, à chaque dame membre du public...sans oublier la rose offerte par Rolex.
Mais le plus beau cadeau pour le public français aura été le retour victorieux de PHM, alias Paul-Henri Mathieu !
"Mais j’ai déjà gagné y’a deux mois !" c'est ainsi que PHM a commencé sa conférence de presse d’après match contre Donald Young (6-0, 6-1 en 1h07’)
Gravement blessé entre novembre 2010 et début 2012, le français revient peu à peu à son meilleur niveau mais est surtout heureux de rejouer tout simplement au tennis.
"Je me demandais si je rejouerais un jour au tennis au haut niveau. Ca fait un bien fou. Je remercie d’ailleurs chaleureusement les organisateurs de m’avoir attribué une wild card."
Il ne sera pas resté longtemps sur le court tant Young lui a facilité les choses : « C’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup d’échanges aujourd’hui. Je n’ai pas affronté un spécialiste. Mais je suis content d’avoir su me détacher facilement au score et de ne lui avoir jamais offert l’opportunité de revenir dans la partie. Sur terre battue, les points sont plus longs, il faut glisser, être patient, construire, et aussi courir plus et tenir physiquement. Ce sont des schémas que je dois complètement réapprendre parce qu’avant ma blessure à Bâle, j’avais également eu une pubalgie au printemps 2010 et je n’avais pas joué sur terre. Cela fait donc plus de deux ans que je n’ai pas évolué sur cette surface. Je repars de zéro. »
Pour quelle ambition ?
Mathieu ne se voit pas se fixer d'objectifs précis, mais pas de limites non plus. « Le classement, je m’en fous (352e mondial). Sur terre battue, si je joue bien, je sais que je suis Top 50 sans problème. Mais c’est extrêmement difficile de situer son niveau quand on revient. Et puis, ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est de jouer, d’enchaîner les tournois, s’acclimater à nouveau à la vie sur le circuit, d’autant que je suis papa depuis peu et que ce n’est pas toujours facile de quitter la petite famille. Mais j’ai envie de relever ce nouveau défi parce que je me suis battu pour ça, que je me suis accroché pour ça et que je me suis donné les moyens de revenir à force de persévérance. »
Prochain objectif ?
Pourquoi pas passer le cap du deuxième tour, soit contre le Japonais Kei Nishikori, tête de série n°12, ou l’Espagnol Albert Ramos, finaliste à Casablanca dimanche dernier. Après il sera temps de penser à sa structure. « J’ai appris à la dernière minute que je venais à Monaco. J’ai un peu improvisé et je suis venu tout seul. Mais dans les prochaines semaines, je vais sûrement m’entourer d’un kiné régulièrement et puis, une fois que je serai vraiment lancé, d’un coach sans doute. » Mathieu n’est pas seulement venu poser pour la photo. « Certains joueurs se foutent complètement de mon retour. C’est normal, c’est un sport individuel. Mais d’autres sont venus me voir, prendre des nouvelles, demander des détails sur l’opération, me féliciter. Ca fait plaisir. »
En revanche un autre français engagé sur ce 1er tour n'a pas eu la même joie de connaître la victoire.
Guillaume Rufin, pourtant issu des qualifications, n'a pas franchi le 1er tour du tableau principal en se faisant sortir par Philipp Kohlschreiber (6-4, 6-4 en 1h29'.
Il aurait pu rencontrer Jo-Wilfried Tsonga au 2ème tour. Partie remise ?
Grosse frayeur pour Fernando Verdasco. L'Espangnol, tête de série n°13 du Monte-Carlo Rolex Masters, s'est qualifié pour le 2ème tour après avoir été longtemps mis à mal par le Belge Olivier Rochus. Très loin de meilleur niveau, le finaliste de l'édition 2010 s'en est finalement sorti en 3 sets 4-6, 6-2, 7-5 et 2h10. Au prochain tour, il retrouvera sur sa route le Croate Ivan Dodig...
A noter qu'Ivan Ljubicic a décidé de prendre sa retraite des courts de tennis pendant ce dernier tournoi de Monte-Carlo...Au revoir et à bientôt, Mr Ljubicic...