La photographie argentique est une pratique qui séduit aussi bien les connaisseurs que des "photographes numériques" de tout niveau, mais ce qu’il faut dire, c'est que la photographie argentique est beaucoup plus abordable et simple qu’on pourrait le croire au premier abord.
En fait, il convient d’avoir quelques notions fondamentales, et si possible, quelques bons conseils concernant la méthodologie, pour faire de bonnes prises de vues ou encore sur le développement.
Quels sont les secrets d’une prise de vue réussie ? Quels sont les secrets du réglage de l’exposition au choix du cadrage ? Quelle lumière choisir en fonction du sujet photographié ?
Ce qu’il faut savoir pour pouvoir maîtriser les bases de la photo argentique ? Enfin, l’intérêt de la photo argentique, c’est qu’une fois qu’on maîtrise les techniques, on peut laisser vraiment libre cours à sa créativité pour réaliser des clichés, et des tirages très particuliers, très personnels, aussi bien en noir et blanc qu’en couleur.
C’est pour répondre à toutes ces questions, que nous vous recommandons le "Manuel de la photographie argentique", édité par PEARSON France, et dont l’auteur n’est autre que Danny Dulieu, passionné de photographie argentique, qui a déjà illustré bon nombre de livres, pochettes de disques, et magazines pour des maisons de disques, et qui depuis 2008 est devenu professeur de photographie au CMAH de Mons en Belgique, où il dispense un son enseignement sur la photo argentique.
Dans son manuel de la photographie argentique, on retrouve bon nombre d’informations sur le matériel, comment bien choisir son matériel ? quel appareil choisir ? les objectifs mais aussi les accessoires ?
Il nous parle aussi des différents types de films, petits formats ou 35 mm, moyens format, grands formats. Il évoque la relation entre le grain et la sensibilité du film.
Toujours dans son livre, une des grandes parties du manuel est consacré à la prise de vue, que ce soit niveau de la prise en main l’appareil, de l’exposition, la profondeur de champ, le cadrage esthétique, les filtres, la macrophotographie, la photographie au flash, et enfin le portrait.
La dernière partie du manuel est consacrée au consacré au développement en laboratoire. Du développement du film aux principes de base du laboratoire papier, comment réaliser une planche contact, le premier tirage noir et blanc, le choix du bon contraste, le masquage et le burn-in, les effets spéciaux, et la finition des papiers RC et barytés.
Dans les annexes, on retrouve comment acheter un appareil d'occasion sur le net, les formules utiles pour le chimiste, et plein de petites astuces et conseils pour vraiment devenir un expert de la photo argentique.
L’auteur s’intéresse à la place de l’Argentine dans le monde la photographie aujourd’hui !
Il commence son exposé en décrivant les principaux reproches qui sont fait à l'argentique et en utilisant les mots : révolue, dispendieuse, complexe, et limité.
Des critiques négatives qui pour l’auteur sont le reflet d'une perception faussée de la réalité.
Effectivement, Danny Dulieu ne nie pas la révolution numérique, qui a bouleversé les usages dans le monde de la photo. Aujourd’hui on utilise un CD ou un DVD plutôt qu’un album papier, cependant l’auteur insiste sur le fait qu'effectivement la photographie commerciale a abandonné l’argentique pour se tourner définitivement vers le numérique à la fin des années 90, pour des raisons de commodités liées, au fait que les ordinateurs, les appareils photo, les téléphones mobiles, permettent de faire des photos de plus en plus qualitatives, pour des gens non-experts de la photo.
En revanche, la photo argentique a largement prouvé son utilité dans la création plus esthétique de la photo.
L’auteur de ce manuel entend lutter contre les idées reçues sur la photographie argentique, comme par exemple, qu'elle soit trop chère ! Tout d’abord, on peut trouver un appareil photo argentique d'occasion quasiment neuf pour le 10e de sa valeur initiale, il en va de même pour le matériel de laboratoire.
Il ne faut pas oublier que la photographie numérique nécessite un ordinateur et une imprimante, qui finalement peuvent coûter plus cher.
Autre chose fondamentale qu'il ne faut pas oublier, c'est qu’un appareil photo argentique et son équipement, ne souffre pas de l’obsolescence comme les appareils numériques ou électroniques. En fait, qu'on achète un appareil plus ou moins ancien, la qualité de la photographie sera toujours la même.
D’autre part, un appareil de bonne qualité peut durer très longtemps quand il est bien entretenu alors qu’un appareil numérique peut subir l’usure des batteries ou la compatibilité des supports d’enregistrements qui varient.
La pratique de la photographie argentique se révèle souvent moins dispendieuse et moins frustrante que la photo numérique, car le matériel n’est pas aussi souvent dépassé.
Autre idée reçue contre les appareils photo argentiques, certains vendeurs n'hésitent pas à dire, qu'on ne fabrique plus ce type d’appareil !
Affirmation totalement fausse ! Les grandes marques comme CANON ou NIKON proposent toujours un ou plusieurs modèles dans leur gamme, comme par exemple le F6 et le FM10 chez NIKON, qui sont destinés pour le premier aux professionnels, et le second pour l’apprentissage de la photographie argentique.
Mais il y a d’autres marques comme KENKO ou VIVITAR qui proposent également de tels appareils.
Autre idée reçue que l’auteur entend battre en brèche : la qualité de l'argentique est inférieure à celle du numérique !
Ce n'est tout simplement pas comparable car c’est une autre philosophie et une toute autre approche.
Il ne faut pas oublier que le but des deux techniques ne sont pas du tous les mêmes. Pour faire simple le numérique est adaptée pour la photographie objective, et l’argentique s’impose de plus en plus comme pratiques esthétisantes.
L’auteur n’hésite pas à provoquer la comparaison entre un peintre portraitiste et un simple photographe, pour illustrer la grande différence entre le numérique et l'argentique.
Enfin, concernant l’argument qui consiste à dire que l’on ne fabriquera plus de films pour l’argentique, Danny Dulieu a aussi des arguments pertinents à faire valoir !
Depuis les années 80 on parle de la fin de l'argentique, sans qu’il ne soit jamais arrivé. Et même lors de la pire année pour la photo argentique, en 2005, quand Minolta et Agfa, ont réduit leur activité argentique, le marché a finalement évolué avec l’apparition de nouveaux fabricants.
Pour conclure sur la différence entre prises de vue numériques et prises de vues argentiques, il s’agit en réalité de la grande différence entre ces deux modes de photographie.
Notamment en argentique, on a une absence de contrôle en direct sur l’écran de l’appareil. En clair, en argentique on n’a pas d'essais-erreurs. Impossible de faire une photo et de vérifier instantanément si elle est correcte.
Cette pratique implique de maîtriser complètement l’ensemble des paramètres de l’appareil photographique, et l’adéquation avec la scène qu’on veut photographier.
Finalement, la photographie argentique est donc une pratique exigeante, dont la maîtrise doit être parfaite, mais sachez qu’il ne faut que quelques jours pour apprendre à maîtriser complètement les bases de ce mode de photographie si passionnant.
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